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SOS Hérissons : le blog

20 août 2007

Où sont passés nos hérissons ?

 Article du Guardian digital edition en date du 17 janvier 2006
Enquête de Adam NICOLSON

Bien que protégé depuis 1981, le hérisson se meurt inexorablement en Angleterre mais également en europe.

Les hérissons de grande Bretagne disparaissent progressivement et à ce rythme en 2025, il n'y en aura plus. Ils ont déjà pratiquement disparu depuis longtemps du centre de Londres. Nous savions que leur nombre diminuait mais une enquête sérieuse est venue confirmer ces faits. Sur 15 ans, les hérissons tués sur les routes ont diminué de 50% en Grande Bretagne.

Le déclin des hérissons est connu depuis bien des années mais le rapport de M. Bright souligne de façon dramatique la chute des effectifs. Mandaté par le Joint Nature Conservation Committe qui est gouvernemental et le People's Trust For Endangered Species (les espèces en voie de disparition), son rapport met en lumière un déclin sérieux, l'équivalent d'une alerte rouge pour les hérissons. Ses conclusions seront transmises au ministre à la fin du mois de janvier 2006, elles provoqueront une onde de choc de part les bastions du conservatisme.

La méthode de recensement est paradoxale, faire un trajet en voiture sur une portion de 30 kms, puis calculer le nombre de hérissons morts, (il ne s'agit pas d'une statistique pour comptabiliser le nombre de hérissons tués par les voitures) mais la quantité de hérissons se trouvant dans le périmètre en question. En effet le nombre de hérissons morts sur les routes est révélateur de la quantité de la population. Sur les 4 dernières années, M. Bright a coordonné des études sur plusieurs milliers de conducteurs à la recherche de hérissons écrasés. Durant cette période, le nombre d'animaux recensé a chuté à un rythme de 5% par an. Comparant ces recensements avec d'autres études faites dans les années 1990 M. Bright estime que la chute sur l'ensemble est aux environs de 50% sur les quinze dernières années, il peut affirmer sans équivoque que les données sont fiables et montrent que la tendance suggère une chute inévitable à moyen terme. En multipliant le nombre de hérissons qu'il a comptabilité sur un terrain de golf, le docteur Pat Norris, (le grand père de tous les zoologues de hérissons), estime que la population Britannique des hérissons dans les années 1995 était de 2 millions d'individus. De nos jours, le nombre d'animaux n'est plus que de 1 million.

A part l'ouvrage de M. Bright, rien n'est entrepris pour déterminer ce problème. Selon M. REEVE, (écologiste pour les parcs royaux) qui a consacré de nombreuses années de travail sur le hérisson, " il n'y a tout simplement pas d'intérêt pour cette espèce de la part du gouvernement en place " M. Bright quant à lui, a dû faire appel à des dons privés de la part d'associations caritatives pour mener à bien son travail.

Les gens disent qu'ils raffolent des hérissons mais essayez un peu de financer de réelles recherches sur cette espèce, vous vous trouverez face à une certaine indifférence, la plupart de la population s'en moque.

La disparition du hérisson serait bien plus que la simple perte d'une petite épineuse Mme TIGGYWINKLE, (personnage de livre d'enfants en Angleterre) à la différence de chaque animal existant dans ce pays, (à l'exception de la taupe dont la condition est pour le moins encore plus difficile et également destinée à sombrer dans l'oubli), le hérisson a toujours été un symbole et une incarnation de cette chose subtile et tendre à l'intérieur du paysage. Ce n'est pas un animal visible et provocateur, au contraire il est discret et nocturne.

Le hérisson est emprunt de mœurs fortement conservatrices, exemple ce hérisson russe qui retrouva son chemin dans la toundra après y avoir été transporté à 65 kms de son territoire.

Le hérisson ne cesse d'être mutilé dans son monde inoffensif, il peut tomber dans un trou et se retrouver prisonnier de grilles, de soupiraux ou de caves dont il ne peut sortir sans aide extérieure. Il passe la journée à somnoler dans les hautes herbes où les débroussailleuses le déchiquettent, il est brûlé par des feux de feuilles. Il est la proie des filets de fruits dans les jardins, il meure étouffé dans des gobelets en polystyrène contenant des résidus de crème glacé. Le hérisson n'est pas un animal moderne, il a côtoyé les mammouths et vit majoritairement caché, timide, discret et effacé, il l'hôte silencieux, humble et innocent de nos jardins.

Il a été souvent persécuté par le passé et hélas de nos jours il est encore consommé par la communauté des gens du voyage et ce, malgré son statut d'espèce protégée. M. John BYROM un poète du 18ème siècle portait 3 hérissons sur ses armoiries " un ennemi pour aucun et l'ami de tout le monde " disait- il pour faire sa louange " réfractaire quoique agressé à agresser à son tour " emprunt d'une dignité médiévale.

Créature chassée également par la brutalité des paysans qui s'imaginaient que qu'il buvait le lait de leur vaches. Les chiens que l'on lançait à sa poursuite, les coups de bâton et les lancements de pierre qu'on lui assenait sous l'indifférence de tous, cette guérilla heureusement est maintenant complètement illégale et proscrite depuis 1981.

La perspective de leur disparition est épouvantable, en partie car le hérisson est l'âme même de l'Angleterre mais c'est aussi une vision perdue de l'Angleterre.

Sa façon de débusquer les scarabées, les cafards, les chenilles, les vers et parfois manger les grenouilles, les souris et les œufs des poussins constitue son univers tranquille et discret dans des bosquets à l'écart des humains. Son inaptitude face aux champs immenses sans aucun bocage, autrement dit, son penchant pour le modeste le marginalise faisant de lui un parfait indicateur de la santé de nos haies et de nos jardins. On serait tenté de dire que si un lieu ne convient pas au hérisson c'est qu'il ne convient à personne. C'est un " trésor ". Le British Hegehogs Preservation Society (BHPS) compte 600 bénévoles actifs qui se sont occupés en une année de plus de 2000 hérissons blessés, malades, empoisonnés ou brûlés. Pourquoi cet engouement ? Parce qu'ils ont une adorable frimousse et qu'ils sont forts utiles rapporte Fay VASS du BHPS.

Seule l'Angleterre peut parler des animaux sauvages en ces termes. Le déclin du hérisson s'observe à l'est du pays mais c'est un phénomène national (je dirai même européen). Le Scottish Natural Heritage (SNH) les extermine sur les îles de Uist (en Ecosse) pas pour leur prolifération mais pour protéger les nids des échassiers des îles dont les œufs ont été la proie de quelques hérissons échappés de chez leur soigneur. Le D. Bright pense que la cause du déclin national est également largement causée par la destruction des haies pour faire de grandes surfaces cultivables et perturbe grandement la vie du hérisson.

L'abandon des bocages a retiré la résidence naturelle et principale du hérisson où il se complaisait à chasser et à vivre " le hérisson est un animal habitué à vivre en bordure et il est parfaitement évident que si l'ont retire un maximum de haies pour élargir les champs, le hérisson doit couvrir bien plus de terrain pour chasser " M. Bright projette une étude comparative cet été, sur la densité de population des hérissons, à la fois sur les grands paysages et sur les plus petits.

L'espèce s'est mis à disparaître 30 ans après la perte des bocages mais l'absence des haies n'est pas l'unique cause, les pesticides largement utilisés en masse contribuent également à leur déclin " la biomasse a purement et simplement été supprimée " cet usage a affaibli le métabolisme du hérisson, sans parler des effets agissant à long terme sur les futures générations de hérissons en modifiant leur métabolisme. Le hérisson semble être bien plus heureux et préservé dans nos jardins où règne une sorte de " nature préservée " Il existe des traces d'agriculture biologique qui encouragent les propriétaires terriens à laisser des promontoires non labourés en périphérie des terrains agraires mais pour l'instant ils ne font pas de grandes avancées sur les étendues exploitées chimiquement. La question pour les hérissons sauvages est de savoir si ces changements vont intervenir suffisamment vite.

M. Nigel Reeve affirme que l'urbanisation a contribué et contribue de plus en plus au déclin de l'espèce. Le hérisson adore les interstices, les coins sauvages et fouillis fait de ronces où ils se dissimulent dans la journée ou pendant l'hiver. Il faut défragmenter les cités afin qu'il y ait davantage de friches, le hérisson se meurt car nous ne savons pas ce que nous lui faisons subir. Sans cette connaissance nécessaire de l'animal, très silencieusement un monde inoffensif se fait maltraiter agresser et le fait qu'il ne se voit presque pas, on n'en parle guère, si l'on n'adopte pas une doctrine d'action rapide, le hérisson s'éteindra d'ici quelques décennies et ne sera plus qu'un simple souvenir pour les générations à venir.

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20 août 2007

Efficacité des différents agents anti-parasitaires contre les infections de «Capillaria and Crenosoma Striatum» chez le hérisson

Congrès du groupement professionnel de la DVG

(société allemande de la médecine vétérinaire)

« Parasitologie et maladies parasitaires »
Diagnostic, épidémiologie et lutte des infestations parasitaires chez les animaux de rente, domestiques et familiers.

 Du 22 au 24 juin 2005 à Potsdam, présenté par :
R. Schmäschke, G. Kunz, Y. Kuhnert, D. Eiffler, F. Stöckel et J. Thielebein

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Des études sur sujets ont analysé l'efficacité de la Moxidectine dans les « spot-on » (Advocate Bayer : 0,4ml par kg de masse corporelle qui contient aussi Imidacloprid*), des formules injectables (Dectomax Pfizer 0,3ml/kg de masse corporelle), Ivermectin (Paramectin injection IDT 3mg/kg ) et Levamisol (Levamisol 10 Medistar, deux applications avec un intervalle de 48h, 20mg /kg ) dans l'élimination des endoparasites chez le hérisson.

Un groupe de 10 hérissons par application a été traité avec des doses d'agents antiparasitaires appropriées pour leur poids.

Les sujets ont été gardés séparément dans des cages individuelles jusqu'à la fin de la recherche.

Des analyses coprologiques semi-quantitatives ont été faites 5 et 4 jours avant, ainsi que 2, 10 et 24 jours suivant le traitement.

Deux jours après le traitement, une réduction d'excrétion des oeufs et larves a été observée seulement chez les hérissons traités avec Levamisol.

Tous les agents antiparasitaires ont eu des effets négatifs distincts sur les excrétions de larves de vers du poumon.

Après 24 jours, aucun des hérissons traités avec la Moxidectine (Advocate, Dectomax), et seulement un seul traité avec du Levamisol continuait à excréter des larves.

A ce stade de l'étude, 4 des hérissons traités avec Ivermectin continuaient à excréter des larves de vers de poumon. Bien qu'en très petites quantités.

La secrétion des œufs des vers capillaires, par contre, n’a été réduite par aucun antiparasitaire avec succès, même après 24 jours.


* Commentaire de Josef Heine : la posologie du chien a été appliquée ( 2,5% Moxidectin, 10% Imidacloprid).

10 juin 2007

Doggy

Doggy porte bien son nom : il a été attaqué et mordu par un chien. Par chance, les propriétaires du chien sont intervenus à temps avant que cela ne soit fatal. Malheureusement, il ont cru bien faire en mettant le malheureux au fond du jardin avec une coupelle d'eau, au lieu de le prendre en charge. Deux jours plus tard, le hérisson n'a toujours pas bougé et les mouches s'en sont donné à coeur-joie : les blessures sont pleines d'asticots.

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Finalement, les personnes décident de s'en occuper et, sur les conseils du centre, lui donnent immédiatement une douche pour retier un maximum d'asticots, puis un arrosage généreux de Betadine. Ensuite, le petit est arrivé entre mes mains. La douche a bien fonctionné, seuls 3 gros asticots seront retirés après une chasse ardue. Par contre, les plaies sont grandes, les trous des crocs bien visibles et le pus a envahi les piquants.

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Quelques jours plus tard, la cicatrisation débute, mais l'importance des poches de pus contraignent au nettoyage et au retrait des mauvaises croûtes, Une belle peau bien rose commence à apparaître par endroits.

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Après cicatrisation, Doggy a été revalidé et relâché en compagnie de Héronfront.

10 juin 2007

Boulette

A peine Pabroi fût-il soigné qu'un second cas similaire arrive ! Boulette est une jolie femelle dont on me signale qu'elle a une patte cassée, sans plus. Etant admise le même jour que Doggy et son cas semblant moins urgent, je la laisse pour le lendemain.

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Finalement, ce fût tout le contraire : à peine ai-je accédé à la patte en question que je constate qu'elle ne tient plus que par un muscle, l'os cassé est apparent tandis que de nombreux oeufs de mouche ont éclos, laissant place à des petits asticots grouillants... Boulette a été amenée en urgence chez la vétérinaire pour nettoyage et amputation.

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Le traitement de la pathologie ayant été rapide, la cicatrisation l'est tout autant. Bientôt, Boulette pourra déjà retrouver la liberté du haut de ses 3 pattes : elle a pris plus de 200 grammes en moins d'une semaine !

Boulette a été revalidée et relâchée en même temps que Piquette.

3 juin 2007

Piquette

Recueillie par une jeune fille, Piquette (environ 420g) a plusieurs plaies sur le dos et un doigt probablement cassé (fracture ouverte). Les blessures étaient infestées de vers, certains ayant déjà muté en mouchettes ! Les tiques et les puces étaient nombreuses... La jeune fille a assuré les premiers soins comme une pro, à un tel point que la quasi-totalité des vers était déjà éliminée et les blessures déjà en voie de cicatrisation ! Mais Piquette a perdu beaucoup d'énergie et est déshydratée, elle a besoin de repos et le pronostic est réservé.

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Le lendemain, auscultation et constatation préoccupante : le ventre est couvert d'asticots ! 3 heures seront nécessaires pour retirer plusieurs dizaines d'entre eux, ainsi que des tiques et quelques puces.

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Mais Piquette s'est battue, et les blessures ont cicatrisé à très grande vitesse. Elle a pris 280 grammes en 7 jours et est devenue une belle hérissonne.

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Après une période de 10 jours en observation et réadaptation extérieure, Piquette a retrouvé la liberté pour de nouvelles aventures.

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1 juin 2007

3 bébés de 30 grammes !

Des particuliers participaient à des brocantes et avaient une pièce remplie de boîtes en carton. Ayant déjà eu une invasion de souris dans le passé, ils y ont cru lorsqu'ils ont aperçu un tas de feuilles mortes en-dessous des boîtes. Ils ont donc tout déblayé avant de s'apercevoir qu'ils s'agissait d'une hérissonne allaitante. Ils ont alors mis tout ce petit monde dans une boîte en carton au jardin. Bien évidemment, la femelle a pris la poudre d'escampette et ils se sont retrouvés avec ces 3 petits et une maman introuvable... Résultat, j'ai fait la route à 21-22h pour aller les chercher et les conduire chez une autre soigneuse, où un premier biberon et un petit nid douillettement chauffé les attendait.

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Ils ont entre 3 et 5 jours !!! A ce poids-là leur survie est hypothéquée car ils ne bénéficient pas du lait maternel. Or c'est ce dernier qui leur donne leur immunité contre les microbes et les bactéries. Il n'existe qu'un seul produit sur le marché qui, mélangé à du lait pour chatons, peut parfois permettre de sauver des hérissons aussi petits. Chances de survie : moins de 10%...

Malheureusement et comme beaucoup d'autres, les petits sont tous décédés après quelques jours.

21 mai 2007

Pabroi

Petit chou de l'année ou de la fin de l'année dernière, 400-450 grammes, très sociable sauf qu'il mord s'il en a l'occasion. Patte broyée par on ne sait quoi : voiture, coupe-bordure, chien ? Toujours est-il qu'il est arrivé il y a 9 jours en perdant des morceaux d'os de la patte et de la hanche. La patte est pendante en tenant par les tissus et ce qu'il reste d'os. Tout l'arrière est béant et inaccessible, seuls des bains de Betadine et le grattage des plaies accessibles ont été possibles.


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Vue extérieure...

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Vue intérieure...

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Pansement après des soins, il est grand temps d'aller manger !


J'ai pu le stabiliser, il a retrouvé l'appétit, a pris un peu de poids (40-50 grammes en une semaine, merci le mélange A/D + croquettes), est toujours resté bien hydraté de lui-même en buvant énormément. Il a été à l'amputation ce 29 mai, l'opération s'est bien passée, reste à voir s'il aura supporté l'anesthésie. Félicitations de la véto : malgré l'ampleur de la plaie, l'infection ne s'est pas propagée et était très locale, il n'a donc presque rien fallu faire aux alentours. Encore un souci : la patte avant a gonflé en 48 heures, elle était comme un ballon et cela ne semble pas lié aux pathologies qui nous occupent.

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La véto a fait ce qu'elle pouvait, mais il a fallu hélas amputer cette patte-là aussi. S'il survit à ces 2 expériences très douloureuses et successives, il sera non-revalidable... Mais certainement heureux, car c'est un battant qui a un moral d'acier ! Deux jours après ces amputations successives, l'appétit revenait et il commençait à se débrouiller seul dans ses déplacements. Il est passé de 420 à 490 grammes en 4 jours.

A la mi-août, Pabroi a atteint un poids stabilisé de 585 grammes. Il ne se déplace pas vite, mais très bien. L'amputation arrière n'est pas encore stabilisée à 100%, mais dès qu'elle le sera il pourra rejoindre un jardin privé dans lequel il pourra vivre comme un vrai hérisson.

20 mai 2007

Eva

Une petite contaminée de vers de poumons... J'arrivais à gérer son problème (les vers de poumons c'est une vraie saloperie, plus de 50% de décès dans cette pathologie), mais le refus d'un congé d'un jour au boulot le 22 mai aura eu raison d'elle, car je n'ai pu lui faire de massages pulmonaires ce jour-là. Au soir, je l'ai retrouvée en hyperventilation et gonflée d'air dans l'estomac. Malgré des inhalations faites chez la véto, la reprise des massages et le retour d'une respiration acceptable, elle décèdera au soir d'un arrêt cardiaque... 3 jours de soins intensifs pour rien.

19 mai 2007

Fofolle

Celle-ci a été blessée à la tête, plus une patte cassée (sans blessure ouverte). Soit une voiture, soit un chien... Recueillie il y a plus d'un mois, elle a complètement "perdu la boule", et mord tout ce qui bouge. Très vieille, elle est à moitié édentée et apprécie la compagnie. Très bon appétit, elle se maintient malgré une déshydratation sous-jacente, à surveiller.

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Lors d'observations, il a été constaté qu'il y avait un petit geiser de pus qui sortait de la tête à chaque fois qu'elle mangeait. Direction le véto donc, où les craintes ont été confirmées : fracture du crâne, avec pus entre le crâne et le cerveau, et pus entre le crâne et les piquants. Décision d'opérer imédiate, l'opération se passe, elle se réveille normalement, mange normalement, mais le lendemain... La véto l'a retrouvée sans vie dans sa cage. Sans doute un effet secondaire de l'anesthésie ayant provoqué un arrêt cardiaque vu la faiblesse relative et l'âge avancé de l'animal. Tout le monde a été très triste, car nous nous étions tous attachés...

19 mai 2007

Gueuledange

Gros et magnifique loulou d'environ 1 kilo, recueilli il y a 10 jours. Je l'appelle aussi Jean Gabin, car il est super courageux, fait tout pour m'aider dans les soins, y compris dans des positions scabreuses pour avoir une vue complète sur les "travaux en cours". Et, surtout, cet air qu'il a lorsque je le soigne, l'air de dire "Ouh, toi mon grand, tu peux me faire c'que tu veux, eh ben j'men fous !" Patte arrière cassée, prise dans des barbelés ou par un chien. Cuisse arrachée, trou principal d'environ 4x3 centimètres, profond de 5 centimètres. Entouré de divers petites plaies annexes. Infestation de vers de mouche (on les voit grouiller dans un trou annexe à la "grande" blessure), j'ai dû retirer des ligaments pour accéder aux vers. J'en ai retiré environ 70-80 de la plaie et des alentours, ainsi qu'une quinzaine de tiques. 5 heures de soins le 1er jour, puis 1 à 2 heures chaque jour.

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Vu comme ça, qui pourrait croire qu'il a un problème et qu'il est grièvement blessé ?

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Pourtant, une plaie béante de plusieurs centimètres dans la cuisse laisse la porte ouverte à toutes les saloperies !

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Vue d'une des palies annexes, c'est là que j'ai dû retirer un tendon ou un
ligament qui pendait déjà à moitié, et derrière lequel les vers se trouvaient.

Aujourd'hui la patte se porte mieux, elle recommence à être sensible depuis 3 jours et on ne voit plus rien de l'extérieur. Il reste une plaie interne encore fort purulente, dans laquelle il faut encore rentrer un demi cotontige pour arriver au fond. Il ne pourra plus jamais utiliser cette patte comme avant, car ligaments manquants et patte qui restera désaxée (j'ai dû donner priorité à l'infection pour éviter la gangrène). Mais il pourra tout de même l'utiliser comme stabilisateur et se lever dessus.

Gueuledange a été revalidé et remis en liberté début août 2007, en compagnie d'une femelle qui a dû être amputée d'une patte.

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